La Plastimo Lorient Mini : première course de l’année pour Matthieu
La saison démarre enfin pour Matthieu et l’objectif final sera la mini-transat 2023 entre les Sables d’Olonnes et Saint-François en Guadeloupe. Mais commençons par la Plastimo Lorient Mini (PLM) qui fut la première course de la catégorie en double mixte. Pour cette occasion, Matthieu a embarqué Armelle FIARD, médecin urgentiste, dans l’objectif de s’amuser sur l’eau et terminer la course pour répondre à la demande de la mini-transat valider une course dans la saison afin de prétendre participer à la transatlantique.
La météo annoncée n’étant pas simple, au lieu de partir pour une boucle de 250 miles, la direction de course décide de modifier et lance 2 étapes : 50 miles le jeudi puis 100 miles samedi. Matthieu revient sur sa dernière course :
Étape 1
» Le départ a donc été avancé d’une demie-journée et précipite un peu la fin de préparation du bateau, mais sur une étape aussi courte, le travail de météo et de routage sera bien réduit.
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Le jeudi sera une journée alternant le passage de gros grains avant de trouver un ciel plus dégagé et un vent plus régulier en milieu d’après-midi.
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Nous prenons un mauvais départ et une fois le passage de la première bouée nous voilà prendre la direction de la cote et d’un premier grain, bien noir.
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Il est à la fois impressionnant et magnifique ! Et lorsque nous arrivons sous le nuage, il ne faudra que quelques secondes pour passer d’un vent de 17 noeuds à plus de 35 noeuds ! On s’active sur le pont pour finir de prendre un ris, on voit le mat qui vibre dans les rafales mais nous faisons le dos rond pour la vingtaine de minutes à venir.
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À la VHF, nous entendons déjà les premiers abandons sur casse matériel : voiles déchirées, ralingue arrachée, etc.
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Hop, le premier grain est passé, nous renvoyons la toile et relançons la machine.
Nous passons juste à coté d’un voilier de plaisance qui était sur zone et… le mat est tombé dans l’eau !
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Nous voyons tout l’équipage en train de s’affairer pour récupérer les voiles et un maximum de choses. Ils nous font signe que la situation est sous contrôle et nous continuons notre trajectoire car voilà déjà le grain suivant qui se profile.
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Et là, petite interrogation : doit-on passer en plein sous le grain ou essaye-t-on de la contourner pour rester dans du vent fort mais correct ?
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Nous prenons la seconde option… qui ne sera pas le meilleure… et nous continuons notre trace. Après 5 ou 6 heures de près à jouer avec les grains et une mer bien formée, nous voilà enfin sur le point haut du parcours : la bouée Jaune de Glénant.
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Et là, nous allons enfin pouvoir nous amuser avec 2heures de descente au reaching puis au portant avec des points à plus de 16 noeuds. Ambiance machine à laver sur le pont mais on s’éclate à la barre. Nous passons la ligne d’arrivée satisfait de notre première journée sur l’eau. «
Étape 2
» Le parcours nous envoie sur une course d’environ 100 miles soit une petite vingtaine d’heure sur l’eau. Nous prenons un bon départ et arrivons sur le contournement de l’ile de Groix dans les 20 premiers bateaux.
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Mais au moment d’envoyer le spi pour les 30 miles de descente au portant du parcours, la pièce de sert à envoyer le bout dehors casse et nous voilà avec un tube de 3,50 qui traîne dans l’eau et le spi qui part à l’eau ! 90m2 de toile sont en train de faire chalut. Branle bas de combat, au bout de quelques minutes d’effort, le spi est remonté sur le pont et le bout dehors fixer dans les chandeliers. La descente s’annonce longue et pour autant, nous n’abandonnerons pas car nous voulons rester en course et passer la ligne d’arrivée.
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C’est donc parti pour une descente plein vent arrière avec les voiles en ciseaux pour optimiser la trajectoire pendant que je lance un atelier bricolage à l’avant du bateau pour tenter de réparer ou au moins d’envoyer une voile d’avant plus petite que notre spi max. Mais en vain, la pièce qui a cassé déstabilise le bout dehors qui se retrouve à l’eau à nos différentes tentatives : dommage.
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Dans nos vision positive, nous tentons la trajectoire la plus rapide et surtout la plus courte pour tenter de ne pas être le dernier bateau à bas du parcours et c’est chose faite car il y a 4 bateaux derrière nous.
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C’est ensuite parti pour un quinzaine d’heures au près dans une houle assez importante, à contourner Belle Ile puis retour à Lorient.
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C’est long, c’est tonique, c’est compliqué d’envisager de faire chauffer de l’eau pour manger un plat chaud mais nous ne cherchons qu’à rattraper les bateaux qui sont devant nous. Au petit matin, nous voilà devant Lorient, fatigués mais satisfait d’approcher de l’arrivée et malheur, le vent tombe et le courant est contre nous ! «
» La cartographie est assez drôle mais nos nerfs sont mis à rudes épreuves. Le classement final est anecdotique et nous avons encore passés des belles heures sur l’eau.
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Bravo aux organisateurs pour la réussite de cette course adaptée aux conditions météo. Au final, nos 2 objectifs sont remplis, le bateau a bien été éprouvé et la saison en solitaire va pouvoir démarrer ! «
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Rendez-vous à Pornichet pour un départ le 29 avril !
Crédit photos : Anne Beaugé